A ce jour, il existe peu de données internationales sur la dépression et l'anxiété chez les policiers en dehors des études menées après un attentat ou une catastrophe naturelle. Au niveau national, il n'existe pas de données sur la santé mentale des policiers, à l'exception des attentats de Paris et du travail des enquêteurs après l'attentat de Strasbourg (article sous presse). Lors de la crise des covidés, en Alsace, les policiers, comme le reste de la population, ont subi de plein fouet les effets de la pandémie. Les policiers, qui font pourtant partie des professions essentielles, n'ont pas été confinés, mais sont au contraire restés au contact de la population, notamment pour effectuer des contrôles routiers. Les études publiées à ce jour font état de résultats variables en matière de santé mentale pour les professions essentielles pendant la pandémie. Les enquêteurs ont émis l'hypothèse que les policiers avaient le sentiment d'être plus exposés et que leur santé mentale pouvait être affectée. Pour cela, il a été décidé de comparer deux populations de départements de taille similaire, mais avec une exposition différente à la pandémie : Les départements français du Bas Rhin et de l'Hérault