Cette étude observationnelle vise à estimer la prévalence des femmes de 1 à 4 ans de post-partum dans les Yvelines, suspectées de souffrir de dépression du post-partum, en utilisant l'Edinburg Post natal Depression Scale (EPDS) et le Patient Heath Questionnaire 2 (PHQ2) et à évaluer les facteurs qui pourraient y être liés.

La majorité des études et de la littérature sur la psychologie maternelle se concentrent sur les mères de nourrissons et de nouveau-nés. L'expérience psychologique des mères d'enfants plus âgés n'est pas encore l'un des sujets couverts par la recherche sur la psychologie maternelle. La dépression post-partum se caractérise par un épisode dépressif sans caractéristiques psychotiques, dont les symptômes apparaissent dans l'année qui suit l'accouchement. Ces symptômes atteignent leur paroxysme entre 3 et 6 semaines après l'accouchement. Le diagnostic de dépression post-partum est posé par les professionnels de santé à l'aide de questionnaires tels que l'Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) ou le Patient Health Questionnaire 2 (PHQ2). Selon la dernière enquête nationale périnatale de Santé Publique France (Edition 2021), le taux de femmes souffrant de dépression du post-partum a été estimé à 16,7%. En France, l'examen de suivi psychologique actuel des femmes après l'accouchement comprend un entretien postnatal qui est systématiquement proposé entre la 4e et la 8e semaine après l'accouchement. Il peut être suivi d'un autre entretien entre la 10e et la 14e semaine du post-partum si le professionnel de santé le juge nécessaire. Il peut également être proposé sur demande. Actuellement, il n'existe pas de consultation de dépistage de la dépression post-partum au-delà de la 14e semaine post-partum. Les professionnels de santé sont formés pour être vigilants au cours de la première année du post-partum, mais pas au-delà de cette période. Une étude multicentrique australienne basée sur 1 507 femmes a décrit la prévalence de la dépression maternelle du début de la grossesse jusqu'à 4 ans après l'accouchement. Elle a également porté sur les facteurs de risque des symptômes dépressifs à 4 ans après l'accouchement. L'étude conclut que la dépression maternelle est plus fréquente quatre ans après l'accouchement qu'à n'importe quel moment au cours des douze premiers mois du post-partum. La prévalence des symptômes dépressifs à 4 ans après l'accouchement était de 14,5 %, ce qui était plus élevé qu'à n'importe quel moment dans les 12 premiers mois du post-partum. Actuellement, aucune étude française ne s'intéresse au nombre de femmes souffrant de dépression maternelle au-delà de 12 mois après l'accouchement. Cette étude vise à évaluer la prévalence des femmes 1 à 4 ans après l'accouchement qui sont soupçonnées de souffrir de dépression maternelle et les facteurs qui y sont liés. La dépression au cours de la vie peut avoir des conséquences négatives sur la santé psychologique et la qualité de vie de la mère, ainsi que sur la santé de ses enfants. L'impact sur les enfants peut inclure un retard de développement physique ou mental, une régression du développement cognitif ou du langage, et des problèmes généraux de santé infantile. Ainsi, si cette étude montre un risque significatif pour les femmes de développer une dépression maternelle tardive, il pourrait être nécessaire de prolonger l'examen de suivi psychologique des femmes au-delà de la première année du post-partum. De plus, le dépistage et le traitement de ces femmes pourraient limiter les conséquences sur le développement et le bien-être de leurs enfants.