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Interventionnel
Music-QOL

Impact d'un protocole de musicothérapie standardisé sur la qualité de vie des patients souffrant de mouvements anormaux traités par neuromodulation électrique continue

Maladie de Parkinson

Mésothérapie

Volontaire à partir de 18 ans

Moins d'un mois restant

mars 2022

juin 2024

Centre investigateur

maplist

CHU de Montpellier, Montpellier

Résumé

L'étude de l'impact de la musique sur les aspects émotionnels, moteurs et cognitifs reste récente. La musicothérapie a connu un essor important au cours du dernier demi-siècle grâce aux techniques neuroradiologiques d'investigation du cerveau, et notamment l'IRM fonctionnelle in vivo. L'imagerie cérébrale a également permis de mettre en évidence et d'analyser certaines activations des réseaux concernés lors de l'écoute passive de la musique (musicothérapie réceptive) mais aussi lors de la pratique d'un instrument de musique et/ou de l'utilisation de la voix (musicothérapie active). Les données accumulées en neurophysiologie musicale sont désormais considérables [1]. La musicothérapie a ainsi été associée à la rééducation motrice dans le cas de pathologies acquises (accident vasculaire cérébral) et/ou dégénératives (maladie de Parkinson) et a également été proposée comme moyen de soulager la douleur. Cependant, bien que proposée au milieu du 20ème siècle comme un outil potentiellement thérapeutique, la musicothérapie n'a pas réussi à se montrer suffisamment efficace pour être validée en médecine. L'une des limites reste l'intervention de nombreux facteurs subjectifs, notamment dans l'établissement de "protocoles" et l'absence de standardisation dans leurs structures mêmes. Chaque année, l'unité "Pathologie cérébrale résistante" du département de neurochirurgie prend en charge plus d'une centaine de patients qui ont bénéficié d'un traitement par Neuromodulation électrique continue (NEC) afin de répondre à une symptomatologie motrice résistante aux traitements habituels. Les bénéfices de la NEC dans la prise en charge des mouvements anormaux ont été démontrés [2]. Cependant, ce traitement symptomatique n'exclut pas une aggravation de la pathologie sous-jacente dans le temps, augmentant ainsi l'anxiété latente et favorisant la fragilité de patients par ailleurs gravement handicapés. La prise en charge des maladies chroniques nécessite l'expertise d'une équipe multidisciplinaire afin que chaque aspect contribuant à la qualité de vie des patients puisse être évalué et soutenu au mieux. Afin d'améliorer la qualité de vie de nos patients, une unité de musicothérapie a été mise en place au sein du service multidisciplinaire de neurochirurgie depuis deux ans. Le musicothérapeute clinicien attaché à l'unité dispose d'une salle dédiée, offrant un environnement sensoriel propice à la détente et comprenant tout le confort nécessaire. Un protocole standardisé pour le déroulement des séances, l'organisation et le choix des musiques en relation directe avec les différentes émotions explorées à partir de la perception permanente des battements cardiaques a été développé sur la base de l'étude de Webb & all [3]. Lorsque le patient est immergé dans un bain sonore, identique à celui perçu in utero, il semblerait que cela potentialise les bénéfices attendus des séances de musicothérapie [3]. Notre approche, bien qu'empirique, montre une diminution de l'anxiété et une augmentation du bien-être chez une cinquantaine de patients. Nos observations rejoignent celles mises en évidence dans la littérature dans d'autres pathologies [4] et encouragent l'utilisation de cette approche comme préambule à des explorations plus spécifiques, notamment la catalyse de certains comportements moteurs. Ce projet s'inscrit donc dans cette démarche et cette continuité. Les investigateurs font ainsi l'hypothèse que la participation à un protocole standardisé de musicothérapie (relaxation active, réceptive et psychomusicale) sur fond de battements cardiaques réguliers améliore la qualité de vie des patients opérés en agissant notamment sur une réduction des symptômes anxieux et dépressifs. A notre connaissance, la musicothérapie n'a jamais été proposée de manière standardisée à des patients polyhandicapés, opérés et pris en charge au long cours dans un service de neurochirurgie fonctionnelle. Cette approche reste non invasive et attractive dans un contexte hospitalier souvent anxiogène.

Description

Méthodologie : Il s'agit d'une étude interventionnelle prospective, contrôlée, randomisée, ouverte, unicentrique, à deux bras, parallèle, ratio 1:1, non médicamenteuse, avec un suivi de trois mois (catégorie 2). L'analyse des critères d'évaluation primaires et secondaires sera réalisée en intention de traiter (ITT) : chaque patient sera analysé dans son bras de randomisation une fois qu'il aura été évalué à l'inclusion et qu'il aura reçu au moins une évaluation du critère d'évaluation primaire. Comparabilité initiale des groupes Une description de chaque groupe sera faite en donnant les fréquences des différentes catégories pour les variables qualitatives. Les distributions des variables quantitatives n'étant pas toujours gaussiennes, la description de ces variables se fera en utilisant la moyenne et l'écart-type mais aussi la médiane et les valeurs minimales et maximales. En cas de non-comparabilité des groupes sur l'un des facteurs de confusion, un ajustement ou une stratification (en cas d'interaction) sera envisagé. Analyse du critère principal Le changement absolu du score total SF36 entre les 2 évaluations (T0 et T3 mois) sera comparé entre les deux groupes par un test t de Student si la distribution est gaussienne ou par un test non-paramétrique dans le cas contraire (Mann-Witney). Pour estimer la "taille de l'effet", la variation du score sera analysée par un modèle d'analyse de covariance incluant l'effet de l'intervention (ETP) et la valeur d'inclusion du SF36. En cas de distribution non gaussienne, une transformation de normalisation sera appliquée et la normalité des résidus sera testée. Analyse des critères d'évaluation secondaires Les changements dans le score SF36, les sous-scores SF36, les scores des symptômes d'anxiété et de dépression et l'EVIBE seront analysés en utilisant les mêmes méthodes que le critère d'évaluation primaire. L'évolution de la connaissance de la maladie sera analysée pour chaque domaine (test du Chi-2 ou test exact de Fisher) en intergroupe et en intragroupe (chi2 de Mac-Nemar) à 1 et 3 mois. Selon le caractère nominal, ordinal ou continu des autres variables cliniques et sociodémographiques, l'analyse est réalisée à l'aide des coefficients de corrélation de Pearson, de Spearman ou de Kendall, à l'aide d'un test du Chi-2 ou d'un test exact de Fisher, ou à l'aide de tests paramétriques (Student ou ANOVA) ou non paramétriques (test de Mann Whitney et de Kruskall Wallis) de comparaison des moyennes. Le risque alpha sera fixé à 5% pour tous les tests. L'analyse statistique sera réalisée à l'unité de recherche clinique du Département d'Information Médicale du CHRU de Montpellier avec le logiciel SAS version 9 (SAS Institute, Cary, N.C.). Nombre de patients : Le calcul du nombre de sujets a été réalisé en collaboration avec l'Unité de Recherche Clinique et Epidémiologique du CHRU de Montpellier. En se basant sur l'étude [5] disponible dans ce domaine et en utilisant le SF36, les investigateurs font l'hypothèse que la différence de variation du score total de qualité de vie (critère principal) à mettre en évidence entre les 2 groupes serait de l'ordre de 10 points, avec un écart-type de 13. Avec une puissance de 80% et un risque de premier ordre de 5%, 27 sujets par groupe seraient nécessaires. En anticipant un taux d'abandon de 10%, le nombre de patients à recruter est de 30 sujets dans chaque bras, soit 60 sujets au total. Sélection des patients : Les patients susceptibles d'être inclus dans l'étude sont des adultes, suivis dans le service de neurochirurgie fonctionnelle, associés à l'unité " pathologie cérébrale résistante ", opérés, traités par Neuromodulation Electrique Continue, et stabilisés médicalement. Durée du projet : Durée de la période d'inclusion : 24 mois Durée de la participation de chaque participant : 3 mois Durée de l'analyse statistique et de la rédaction du rapport final : 7 mois Durée prévue de l'étude : 34 mois Visite prévue : Lors d'une hospitalisation de suivi dans l'unité, les patients seront systématiquement informés du protocole de musicothérapie. Si les patients répondent aux critères d'inclusion et acceptent de participer à notre recherche, après avoir signé le formulaire de consentement avec le médecin de l'étude, les patients seront convoqués pour une visite d'inclusion (V0). Lors de cette visite V0, les patients seront reçus par le musicothérapeute afin de réaliser un bilan psychomusical d'environ 1 heure, puis par le neuropsychologue afin de les soumettre aux différentes évaluations mentionnées ci-dessous. Les patients seront ensuite randomisés dans l'un des deux groupes : groupe " intervention " ou groupe " contrôle ". Le programme de musicothérapie consistera en 14 séances réparties sur trois mois, à raison de deux séances hebdomadaires le premier mois, une seule séance hebdomadaire le mois suivant et deux séances mensuelles le dernier mois. Etant donné le caractère pilote de notre étude, les investigateurs réaliseront une évaluation à 1 mois (V1) afin d'observer l'impact du protocole proposé de manière intensive le premier mois. Une évaluation finale sera proposée par le neuropsychologue à la fin de l'étude. Elle sera couplée à une visite médicale de routine dans l'unité (V2).

Cette étude est proposée par

CHU de Montpellier

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