Les patients âgés seront invités à s'asseoir dans un fauteuil roulant ou dans une chaise normale pendant l'enregistrement d'une vidéo de 5 minutes d'un discours spontané recueilli lors de l'entretien semi-structuré de l'iCGI. Les vidéos sont montrées à 10 psychiatres différents qui procèdent chacun à 10 évaluations iCGI. Les psychiatres sont des évaluateurs en aveugle. Ils ne connaissent pas l'objectif réel de l'étude.

Il s'agit d'une étude multicentrique randomisée portant sur l'évaluation de la gravité de la dépression (par l'iCGI) chez des personnes âgées en fauteuil roulant par rapport à des personnes âgées en fauteuil ordinaire. L'iCGI est une échelle validée permettant d'évaluer la gravité de la dépression par le biais d'entretiens semi-structurés visionnés pendant 5 minutes. L'iCGI est une échelle validée pour évaluer la sévérité de la dépression par le visionnage de vidéos de 5 minutes d'entretiens semi-structurés. Le cadre des entretiens est fait pour obtenir le matériel fourni par les patients afin de faciliter la formation d'une "impression", un sentiment d'empathie, basé sur des concepts phénoménologiques. L'entretien clinique est proche de la pratique clinique quotidienne. Les patients sont randomisés (1:1) en 2 groupes : groupe "fauteuil roulant" et groupe témoin. Après la randomisation, une vidéo de 5 minutes de discours spontané recueillant l'entretien semi-structuré iCGI est enregistrée. Ces vidéos cadreront le visage, le torse et les cuisses du participant, avec un angle de ¾, afin de visualiser le patient et le fauteuil dans lequel il est assis. Le visage ne sera pas flouté afin d'accéder à sa communication non verbale. Les vidéos sont visionnées par 10 psychiatres différents qui procèdent chacun à 10 évaluations de l'iCGI. Les psychiatres sont des évaluateurs en aveugle. Ils ne connaissent pas l'objectif de l'étude qui se concentre sur l'impact du fauteuil roulant. Ils seront trompés en apprenant que l'étude vise à évaluer l'iCGI, une nouvelle version du CGI, auprès de patients âgés. Les 10 vidéos que chaque psychiatre doit évaluer sont sélectionnées au hasard selon les règles suivantes : Un nombre déséquilibré de vidéos de fauteuils roulants et de fauteuils ordinaires, afin qu'ils ne devinent pas que l'étude se concentre directement sur les fauteuils roulants. Le rapport entre les vidéos de fauteuils roulants et de fauteuils ordinaires est de 7/3 ou 3/7 pour chaque psychiatre. Chaque vidéo est visualisée une fois par un psychiatre. Notre objectif est de mettre en évidence un biais d'évaluation lié au handicap physique dans la dépression chez les personnes âgées afin d'améliorer les pratiques de tous les professionnels impliqués.