Au début de son développement, la maladie d'Alzheimer provoque non seulement des lésions cérébrales touchant différentes régions du cerveau, comme le cortex entorhinal, le cortex cingulaire antérieur et le lobe préfrontal, mais aussi un déficit cognitif affectant plusieurs fonctions, comme la mémoire épisodique, les fonctions exécutives ou la mémoire de travail. Bien que ces différentes zones et fonctions soient impliquées dans le processus de prise de décision, peu d'études se sont intéressées à ce sujet dans le contexte de la maladie d'Alzheimer. Cependant, une étude de 2008 a montré un déclin précoce des capacités de prise de décision dans la maladie, mais n'a pas établi de lien entre ce déficit et les troubles cognitifs. De plus, la prise de décision est généralement évaluée à l'aide d'un test appelé Iowa Gambling Task (IGT), qui, malgré ses nombreux avantages, n'a pas de validité écologique établie. Or, dans le contexte de la pathologie, il semble essentiel d'évaluer la prise de décision en relation avec la vie quotidienne, d'autant plus qu'un déficit de ce processus aurait des répercussions considérables sur la qualité de vie. Dans cette étude, les chercheurs cherchent à mieux définir les troubles de la prise de décision dans la maladie d'Alzheimer précoce, à comprendre les liens qu'ils entretiennent avec le déficit des autres fonctions cognitives, et à mettre en évidence les conséquences que ce déclin a sur la vie quotidienne des patients.