Qu'est ce que le Stress Post-Traumatique (PTSD) ?

Le PTSD peut survenir après qu’une personne ait été exposée à un événement traumatisant (guerre, accident grave, agression sexuelle, etc.) ou à d’autres expériences potentiellement mortelles ou menaçantes (y compris de manière indirecte).

Les critères diagnostic du PTSD comprennent :

1. Une exposition (directe ou indirecte) à un événement traumatisant

2. La présence de symptômes intrusifs (comme des flashbacks ou des cauchemars)

3. Des comportements d’évitement des stimuli habituellement associés au traumatisme (ex : évitement des voiture si accident de voiture, évitement d’un lieu ou à eu lieu le traumatisme, etc.)

4. Des altérations négatives de la cognition et de l’humeur liées à l’événement traumatisant (pouvant entrainer anxiété et symptômes dépressifs)

5. Ainsi qu’une activation accrue appelée l’hypervigilance (pouvant se manifester comme l’impression d’être en permanence sur le qui-vive, de ne pas pouvoir se calmer, comme une irritabilité ou une réponse de sursaut exagérée).

Ces symptômes durent plus d’un mois et causent une détresse ou une altération significative du fonctionnement quotidien.

Ce trouble peut succéder à un état de stress aigu (qui lui surviendra immédiatement au décours du traumatisme) mais ce n’est pas une obligation, il peut également apparaitre plusieurs mois, voir plusieurs années après le traumatisme.


Physiopathologie


Sur le plan de la pathophysiologie, le PTSD est associé à des changements dans plusieurs régions du cerveau, notamment l’amygdale, l’hippocampe, et le cortex préfrontal. Par exemple, l’amygdale, qui joue un rôle dans le traitement des émotions, est souvent hyperactive chez les personnes atteintes de PTSD, ce qui peut expliquer pourquoi elles réagissent de manière excessive à des stimuli qui rappellent l’événement traumatisant.

L’hippocampe, une région du cerveau impliquée dans la mémoire, peut, à l’inverse, être réduit en taille chez certains patients, ce qui pourrait contribuer à des difficultés de mémorisation et à la ré-experimentation du traumatisme.

En outre, des anomalies dans la régulation des hormones de stress, comme le cortisol, ont également été observées.


Pour illustrer, on peut imaginer un vétéran de guerre qui, après être rentré chez lui, se trouve incapable de regarder des feux d’artifice sans revivre les bombardements qu’il a vécus, ou une personne ayant survécu à un grave accident de voiture et qui, des mois plus tard, ressent toujours une angoisse intense à l’idée de monter dans un véhicule. Ce ne sont pas simplement des réactions de tristesse ou de peur passagères ; il s’agit de réactions profondes et persistantes qui perturbent le quotidien. On pourrait dire que le PTSD est comme une empreinte indélébile laissée dans le cerveau après un événement traumatisant, et cette empreinte affecte la façon dont une personne perçoit, ressent et réagit au monde qui l’entoure.

Heureusement des traitements existent


La psychothérapie est le traitement de 1ère intention. On favorisera les thérapies d'expositions (EMDR, TCC, exposition prolongée, exposition écrite en thérapie narrative, etc.).

Parfois on les troubles résistent à la psychothérapie et des traitements psychopharmacologiques sont nécessaires, notamment les antidépresseurs sérotoninergiques.

De manière plus récente, on peut utiliser des "psychothérapies augmentées" c'est à dire l'association, en même temps, d'une thérapie d'exposition (en générale écrite) avec un agent pharmacologique (béta-bloquant, psychédélique, etc.) ou avec un traitement par neurostimulation.

Des essais en cours ?


Actuellement 10 essais cliniques interventionnels recrutent sur Cline dans cette indication, avec différentes modalités testées comme l'EMDR, le blocage de la reconsolidation au Propranolol, la thérapie d'exposition associée à la rTMS

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