Qu'est ce que la pensée positive ? Etudes en TCC

La pensée positive est devenue un concept populaire dans le domaine de la santé mentale, souvent considérée comme un moyen d'améliorer le bien-être émotionnel. Mais comment la pensée positive influence-t-elle réellement la santé mentale ? Quelles sont les répercussions de cette approche sur l'équilibre psychologique ? Des études tentent de répondre à cette question

En santé mentale, le concept de "gestion des pensées" qui a émergé ces dernières années semble présenter un grand potentiel. Cette approche souligne l'impact significatif que notre approche des pensées, en particulier les pensées négatives, peut avoir sur notre bien-être psychologique. Nos pensées, en effet, exercent une influence sur nos émotions, nos comportements, et même notre physiologie.


A titre d'exemple, si chaque pensée négative, chaque préoccupation, chaque autocritique étaient automatiquement exclue de vos pensées, quels pourraient en être les effets sur votre humeur, votre niveau de stress, et votre confiance en vous ?


C'est précisément sur ça que des études se sont penchées avec l'idée que la réduction ou l'élimination des pensées négatives pourrait générer des avantages substantiels pour la santé mentale.

Cependant ce type d'approche entraine forcément tout un lot de questionnement : Comment peut-on discerner les pensées négatives des pensées normales et constructives ? Peut-on envisager une élimination totale des pensées négatives, et serait-ce souhaitable ? Quelles méthodes et techniques sont à notre  disposition pour développer une maîtrise accrue de nos pensées ?


Pour répondre à ces questions, nous rapportons les résultats d'une étude menée par des scientifiques de l'Université de Cambridge, et publié dans Science Advances.

Pour mener cette étude, les chercheurs ont recruté 120 volontaires provenant de 16 pays différents. Chaque participant a été invité à identifier 20 pensées négatives qui les préoccupaient régulièrement. Ces pensées devaient être liées à des événements futurs qu'ils redoutaient. De plus, les participants ont également identifié 20 pensées positives liées à des espoirs et des rêves, ainsi que 36 pensées neutres concernant des événements de la vie quotidienne.


Chaque événement devait être spécifique à eux et à quelque chose qu'ils avaient vivement imaginé se produire. Pour chaque scénario, ils devaient fournir un mot-clef (un rappel évident qui pourrait être utilisé pour évoquer l'événement pendant l'entraînement) et un détail clé (un seul mot exprimant un détail central de l'événement). Par exemple :

  • Pensée négative : visiter ses parents à l'hôpital en raison du COVID-19, avec le mot-clef 'Hôpital' et le détail 'Respiration'.

  • Pensée neutre : une visite chez l'opticien, avec le mot-clef 'Opticien' et le détail 'Cambridge'.

  • Pensée positive : voir sa sœur se marier, avec le mot-clef 'Mariage' et le détail 'Robe'.

Improving mental health by training the suppression of unwanted thoughts. Fig. 1


Les participants devaient noter chaque événement sur plusieurs points : la vivacité, la probabilité de survenue, la période dans le futur, le niveau d'anxiété à l'égard de l'événement (ou le niveau de joie pour les événements positifs), la fréquence de cette pensée, le degré de préoccupation actuelle, l'impact à long terme et l'intensité émotionnelle.


Les participants ont été divisés en deux groupes. Le premier groupe a été chargé de supprimer activement leurs pensées négatives, tandis que le deuxième groupe devait supprimer leurs pensées neutres. L'entraînement a ensuite duré trois jours, avec 12 sessions ou il était demandé aux participants de supprimer leurs pensées négatives et 12 sessions ou il leur était demandé de favoriser les pensées positives en imagination.


Au terme de l'entrainement ls participants qui avaient pratiqué la suppression active de leurs pensées négatives ont constaté que ces pensées étaient moins vivaces, moins anxiogènes émotionnellement et moins présentes dans leur esprit. Cette amélioration de la santé mentale était particulièrement marquée chez les participants souffrant de stress post-traumatique.


Parmi les participants atteints de stress post-traumatique qui avaient supprimé leurs pensées négatives, les scores ont diminué en moyenne de 16% (par rapport à une baisse de 5 % pour des participants similaires supprimant des événements neutres).


Les résultats de cette étude remettent en question le discours prédominant en psychologie selon lequel la suppression des pensées est inefficace et contre-productive. Au contraire, il semble que la suppression active des pensées négatives puisse avoir des avantages significatifs pour la santé mentale.


Cependant, il est important de noter que davantage de recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Les chercheurs soulignent également que la pratique continue de la suppression active des pensées pourrait avoir un impact durable sur la santé mentale.


Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la gestion des pensées dans le traitement des troubles mentaux. Cependant, il reste encore beaucoup à explorer dans ce domaine, et des recherches supplémentaires seront nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et les implications de cette approche novatrice.

Dans ce contexte, les recherches en thérapies sont indispensable. Par exemple en ce moment sur Cline nous cherchons des volontaires pour une étude sur les troubles de l'adaptation :

Cliquez sur l'image pour ouvrir l'étude


En ce moment sur Cline, de nombreuses études sur les thérapies cognitivo-comportemantales sont disponibles

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