Qu'est ce que la dépression post-partum ?

La dépression du post-partum est une affection courante qui affecte de nombreuses femmes après l'accouchement. Elle se caractérise par une sensation persistante de tristesse, d'anxiété et de désespoir qui interfère avec la capacité de la mère à s'occuper d'elle-même et de son enfant. Bien que les symptômes de ce type de dépression puissent varier, il est essentiel de reconnaître et de traiter cette affection afin d'éviter des conséquences négatives à la fois pour la mère et pour l'enfant.

Les facteurs de risque de la dépression post-partum (DPP) comprennent :
- Les changements hormonaux importants liés à l'accouchement
- Les antécédents de dépression ou d'anxiété
- Le manque de soutien social
- Les difficultés économiques
- Les problèmes de couple
- Les complications liées à la grossesse ou à l'accouchement.


Il est crucial de sensibiliser les femmes enceintes à ces facteurs de risque et de leur fournir un soutien approprié tout au long de leur grossesse et après l'accouchement.


Les symptômes de la dépression post-partum ressemblent souvent à ceux d'une dépression "classique" et peuvent inclure tristesse, perte de plaisir, perte d'intérêt pour les activités habituelles, changements d'appétit, troubles du sommeil, difficultés de concentration, ainsi que des sentiments de culpabilité ou d'inutilité. Cette dépression survient dans l'année suivant la naissance du bébé.

Un dépistage systématique de la dépression postnatale devrait être intégré dans les soins prénatals et postnatals pour garantir que les femmes reçoivent le soutien dont elles ont besoin, car une gestion adéquate de ce type de dépression est essentielle pour garantir le bien-être émotionnel des nouvelles mère et des liens mère-enfant de qualité.

Les approches thérapeutiques, telles que la thérapie cognitive-comportementale et le soutien social, jouent un rôle central dans le processus de rétablissement, et dans certains cas, l'utilisation de médicaments antidépresseurs peut être nécessaire, avec une bonne évaluation de la balance bénéfice risque notamment chez les patientes qui allaitent (pour en savoir plus sur les traitements médicamenteux de la DPP, un superbe guide de prescription a été réalisé par les équipes de la Pitié et de Saint-Antoine, a retrouver ici).

Pour appréhender l'ampleur de ce défi, il convient d'examiner attentivement les points suivants : Quel est le pourcentage de femmes affectées par la dépression post-partum en France ? Et comment cette dépression influence-t-elle la dynamique familiale et la santé mentale des femmes ?


Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié le 19 septembre dernier rapporte les résultats d'une étude concernant la santé mentale des nouvelles mères en France.


Selon cette étude, basée sur l'Enquête nationale périnatale de 2021 (ENP 2021):
- Une femme sur six a des signes de dépression post-partum deux mois après l'accouchement
- Plus d'une femme sur quatre avait des niveaux élevés d'anxiété
- Une sur 20 avait des pensées suicidaires.


Cette étude est importante car c'est la première fois que l'ENP, qui existe depuis plus de 30 ans et fournit un aperçu global de la santé périnatale en France, se penche sur la santé mentale des mères françaises !

L'enquête, menée auprès de 7133 femmes qui ont donné naissance en France métropolitaine, a été réalisée à l'aide du questionnaire Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) rempli deux mois après leur accouchement. Un score égal ou supérieur à 13 (sur une échelle de 0 à 30) était indicatif d'un risque de dépression. Il a été retrouvé chez 16,7% des femmes interrogées...


Le Dr. Anne-Laure Sutter, psychiatre spécialisée en psychiatrie périnatale au Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux, a souligné que ce chiffre était à la fois élevé et préoccupant. Elle indique que un score EPDS de 13 ou plus à huit semaines post-partum suggère que la mère était déjà en difficulté bien avant et n'avait pas été correctement identifiée.


Quels éléments importants peut-on retenir de cette étude ?


Les soignants au contact des mères dans les mois suivant l'accouchement (obstétriciens, sages-femmes, pédiatres, généralistes, etc.) doivent recevoir une formation adéquate pour dépister ces problèmes dès les premiers stades de la grossesse. En complément il serait logique de proposer une télésurveillance des mères dans la 1ère année du post-partum.

Sur Cline 57 études recrutent pour améliorer les connaissances et les traitements de la dépression.

Etudes cliniques relatives à cet article :

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