L’hiver est arrivé, et avec lui, les virus saisonniers, notamment ceux de la bronchiolite. Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette infection respiratoire qui touche les nourrissons de moins de 18 mois. En cette période où les cas de bronchiolites augmentent, il est important d’en connaître les signes et les bonnes pratiques pour protéger nos tout-petits.
Qu’est-ce que la bronchiolite ?
La bronchiolite est une infection des petites voies respiratoires, appelées bronchioles. Elle est souvent causée par le VRS (virus respiratoire syncytial), un virus très contagieux qui se propage facilement par les gouttelettes (toux, éternuements) et le contact direct. Bien que la bronchiolite soit généralement bénigne, elle peut causer des symptômes plus graves chez les tout-petits et parfois nécessiter une prise en charge médicale, voire une hospitalisation.
Comment reconnaître la bronchiolite ?
Les premiers symptômes ressemblent à un simple rhume : nez qui coule, toux légère et fièvre modérée. Au bout de quelques jours, la toux peut s’aggraver, accompagnée de difficultés respiratoires. Il est important de surveiller les signes de détresse respiratoire tels qu’une respiration rapide ou un tirage (à chaque inspiration, les espaces entre les côtes et au-dessus du sternum et des clavicules se creusent), des difficultés à s’alimenter ou une perte d’appétit, et un comportement inhabituel (bébé qui interagit moins/plus quand on s’occupe de lui). Si ces symptômes apparaissent, il est recommandé de consulter rapidement un médecin pour évaluer la situation.
Que faire en cas de bronchiolite ?
La majorité des bronchiolites sont bénignes et peuvent être prises en charge à domicile. Il est crucial de veiller à une bonne hydratation de l’enfant, de fractionner les repas pour qu’ils soient plus faciles à avaler, d’aérer régulièrement les pièces de vie, et de limiter les contacts avec d’autres enfants ou adultes, surtout en cas de symptômes grippaux. En cas de symptômes sévères, tels que les signes de détresse respiratoire, cyanose ou apnées, une prise alimentaire inférieure à 50% des quantités habituelles sur une durée de 12 heures, une consultation d’urgence est nécessaire.
Prévention : un rôle clé
Pour limiter les risques, quelques gestes simples sont essentiels. Un lavage des mains fréquent, notamment avant de manipuler votre enfant, est fondamental. Évitez de fréquenter les lieux publics fermés et bondés avec les nourrissons durant l’épidémie, et portez un masque si vous présentez des symptômes de rhume ou de grippe.
Depuis peu, pour protéger les plus jeunes et par conséquent les enfants les plus à risque de forme grave, il est possible pour les femmes enceintes de réaliser un vaccin au cours de la grossesse qui permettra de transmettre des anticorps à leur nouveau-né et ainsi le protéger dans ses premiers mois de vie. Il est également recommandé d’administrer des anticorps au nourrisson de moins d’un an au début de la période épidémique pour diminuer grandement le risque de forme grave et donc d’hospitalisation. Il est également important de proscrire le tabagisme passif.
Message à destination des professionnels de santé
La bronchiolite virale due au VRS reste la cause la plus fréquente des infections respiratoires basses chez les enfants de moins de deux ans en période hivernale. Cette pathologie atteint un pic entre novembre et mars, avec une recrudescence souvent rapide. Elle est généralement auto-limitée, mais il est essentiel de surveiller les signes de décompensation respiratoire, notamment chez les nourrissons prématurés ou ceux ayant des antécédents de maladie pulmonaire ou cardiaque. Le diagnostic clinique repose sur l’observation des signes respiratoires comme les sibilances, la polypnée, le tirage ou le battement des ailes du nez. La radiographie thoracique n’est pas systématique et réservée aux cas de doute diagnostique ou forme sévère. Le test de détection du VRS peut être envisagé en cas d’hospitalisation pour déterminer les mesures d’isolement. Concernant le traitement, l’usage des bronchodilatateurs et des corticoïdes n’est généralement pas recommandé dans les formes non compliquées, selon les dernières recommandations. Enfin, il est important de sensibiliser les familles à la prévention en leur rappelant les gestes barrières et l’importance de l’hygiène.
En résumé, il est essentiel de reconnaître les signes précoces de la bronchiolite pour consulter en cas de doute, d’appliquer des gestes de prévention pour protéger les plus jeunes, et d’accompagner les parents en leur donnant des conseils clairs et adaptés à leur situation. Restons vigilants et prenons soin de nos enfants en cette période hivernale.
Article rédigé par Dr Maxime Schvartz, pédiatre.
Dr Redwan Maatoug
Dr Alexis Bourla
Comité Médical et Scientifique
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